SUR LES PAS DE MOZART

C’est sur les terres de Mozart que s’est déplacée, cette année, la petite caravane des jumeaux avignonnais. Accueillis chaleureusement (il valait mieux compte tenu de la rigueur du printemps autrichien) par nos amis salzbourgeois, nous y avons rejoint une bonne troupe de siennois, pour profiter entre autres des festivités organisées en l’honneur du club Salzbourg Doyen qui fêtait ses cinquante ans.

Vendredi 28 avril : la promenade en bateau ou l’échec d’une vengeance

Ça faisait des années que les salzbourgeois préparaient le plat froid de la vengeance ! Les traversées sur des mers démontées, pour visiter les îles provençales ... ils en avaient encore l’estomac retourné ! Alors, ils nous avaient mijoté une promenade en bateau sur le Salzach en pleine, par temps de pluie, mais ... trop de zèle nuit. Les eaux étaient vraiment trop hautes et le courant prohibitif ! Il a fallu se rabattre sur un dîner au château, avec visite des chemins de ronde, jusque sur la tour haute, pour bénéficier d’une vue imprenable sur la ville, dans une ambiance caractéristique autrichienne (c’est-à-dire bottes, ciré et parapluie). Une mise en bouche pour le lendemain.

Samedi 29 avril : dur, dur la vie du pauvre paysan autrichien

Le matin, un petit cocktail de tradition et de modernité : après la visite d’un atelier de fabrication de vêtements typiques, nous sommes allés admirer le dôme tout en verre et acier du magnat patron de Red Bull, pour finir à l’apéro chez "Carpe Diem" : « Weil wir den Dienstag zum Carpe Dienstag machen ! ». Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça ne doit pas être n’importe quoi.

Puis, nous avons pris des forces au restaurant Sternbräu (Kaiserstube). Enfin, l’après midi, le coup de grâce : la visite du Musée de Plein Air (Salzburger Freilichmuseum), par un climat hivernal, expressément préparé pour nous.

Dans la pluie et la neige fondue, nous avons promené dans les bois (bottes, ciré et parapluie) pour visiter les exemples les plus caractéristiques de l’architecture rurale autrichienne. Les pauvres paysans ! Ils devaient en baver ! Nous avons bien essayé pour voir ! Le soir, dans les bois, nous étions canés et ... la bière aidant, quelqu’un s’est laissé aller, entre un verre et l’autre, à la danse folklorique, sans réserve aucune !

Dimanche 30 avril : la fin en apothéose

Le dimanche matin, j’en connais qui ne voulaient pas se lever. La messe chantée à 9 heures c’était pourtant bien. Madame Christine dit que c’était bien recueilli, nonobstant la foule nombreuse qui se pressait dans les bas-côtés. Visite de la vieille ville, repas au musée d’art moderne avec vue imprenable sur la ville et, le tout, sous un temps radieux. Pas de doute, nous reviendrons ! Oubliés les bottes, le ciré et le parapluie : Salzbourg est vraiment une ville merveilleuse où il fait bon vivre ! Enfin, le soir l’apothéose : fastueuse réception dans les pierres de la "Alte Residenz", sur le thème : L’enterrement de la vie de garçon de Figaro (1400 invités, s’il vous plaît). Au programme, jusqu’à 2 heures du mat :
 D’abord, « Divertente serenata mozartiana » et concert de Matteo Andreini au piano, dans la Carabinierisaal,
 Ensuite, dans la Konferenzsaal, buffet avec viandes chaudes et froides, boissons servies à table au choix et musique du "Trio Mozart" de Sazbourg.
 Enfin, visite de l’exposition "Viva Mozart".

Lundi 1er mai : demain l’école

Le lendemain, les Martella, en route vers la maison : l’école nous attendait. Finie la bière à gogo, finies les vertes montagnes du Salzkaammergut. Les autres, les veinards (les Pialot, les Videau et Bernadette) ont pris la route de l’école buissonnière, avec un petit crochet à Venise, histoire d’enterrer progressivement la vie de garçon retrouvée.

Mais c’est juré ! Dans trois ans, nous y retournerons !